Les risques d’incendie sont présents dans toutes les entreprises, et parmi tous les secteurs professionnels. Un incendie peut aussi avoir plusieurs origines. La sécurité incendie est donc là pour qu’une obligation réglementaire soit appliquée. Mais que signifie-t-elle concrètement ?

La sécurité incendie en entreprise concerne les dispositions prises, aussi bien en prévention qu’en action, pour protéger les salariés, le public, ainsi que les appareils et biens matériels, en cas d’incendie. Il s’agit alors, dans un premier temps, de mettre en place plusieurs dispositifs et systèmes de sécurité incendie en prévention. Une fois l’établissement sécurisé, l’entreprise est tenue de former ses collaborateurs sur les risques et les mesures à prendre.

La mise en conformité incendie concerne tous types de bâtiments. C’est l’élément principal à considérer pour que les locaux soient aux normes. Pour cela, il s’agit autant d’établir et afficher les consignes de sécurité, que de prévoir des moyens de secours et des plans d’évacuation des personnes en cas d’incendie.

ERP signifie Établissement recevant du public. Sont concernés tous les locaux, enceintes et bâtiments dans lesquels peuvent pénétrer des personnes venues de l’extérieur. Cela inclut donc les structures publiques comme privées, mais exclut les entreprises qui ne peuvent accueillir que les salariés de celle-ci. Pour l’application du règlement de sécurité incendie, les ERP obtiennent un classement selon leur capacité d’accueil et leur type, qui doit ensuite être présenté à la CCDSA (commission consultative départementale de sécurité et d’accessibilité) pour validation.

La commission permet de déterminer si la mise en conformité de l’entreprise est optimale, aussi bien en matière de sécurité que d’accessibilité, mais aussi de contrôle de la situation en cas d’incendie. Les mesures à prendre sont différentes selon le type d’établissement et sa capacité d’accueil. Par exemple, la capacité d’un cinéma de village sera bien moindre qu’un centre commercial, lequel peut recevoir beaucoup de public, notamment dans ses heures d’affluence. De la même manière, les mesures de sécurité mises en place sont proportionnelles au nombre de personnes pouvant aller et venir. Mais dans un cas comme dans l’autre, lors de la conception d’un ERP, des règles techniques doivent s’appliquer et rester viables dans le temps. C’est pourquoi l’exploitant doit tenir un registre de sécurité qui regroupe toutes les informations relatives à la sécurité incendie.

Les normes de sécurité incendie dépendent de la catégorie SSI (systèmes de sécurité incendie) à laquelle l’établissement appartient. Si les risques diffèrent d’un bâtiment à un autre, les normes sont des mesures de prévention qui permettent de limiter les dégâts.

Qu’il s’agisse des règles de sécurité incendie en vigueur pour les ERP ou des actions à mettre en œuvre en cas d’incendie, il existe plusieurs consignes à suivre pour éviter ou modérer les dommages :

• déterminer la cause du départ de feu si l’on se trouve en face ;
• procéder à l’extinction avec un extincteur approprié, en respectant la bonne distance ;
• si le feu n’est plus maîtrisable, appeler les secours (agents de sécurité incendie internes ou sapeurs-pompiers au 18 ou 112) ;
• déclencher l’alarme incendie si elle est manuelle et commencer l’évacuation des personnes.

Si ces mesures de sécurité sont génériques, d’autres peuvent s’appliquer en fonction de l’entreprise. Par exemple, pour un restaurant, le simple fait de travailler avec le feu et potentiellement le gaz ajoute des risques supplémentaires. Bien que toutes les activités soient concernées par les incendies, d’après les chiffres de l’INRS, certains secteurs s’avèrent plus vulnérables. C’est le cas, notamment, des : aciéries, cimenteries, verreries, industries agroalimentaires, chimiques et du bois, ou encore des structures de traitement des déchets.

Selon le Code du travail, les travaux d’aménagement et le nombre de systèmes de sécurité incendie vont dépendre de la capacité d’accueil et des effectifs de l’entreprise. À titre d’exemple, à partir de 50 employés, la société est tenue d’installer une alarme incendie sonore. D’autres moyens peuvent être mis en place par le chef d’entreprise en-dessous de ce seuil. Par exemple, un avertisseur autonome de fumée n’est pas obligatoire, mais un service de surveillance et éclairage de sécurité, si. Par ailleurs, plus un bâtiment est sécurisé, moindres sont les risques.

Les SSI comprennent tout le matériel et les appareils nécessaires pour déterminer les informations concernant la sécurité incendie. Elles sont alors traitées pour désigner les mesures à prendre dans le but de sécuriser un bâtiment. Il y a, d’une part, le SDI (système de détection incendie), qui comprend le compartimentage, le désenfumage, l’évacuation, l’arrêt de certaines installations, et l’extinction automatique. Et d’autre part le SMSI (système de mise en sécurité incendie), lequel comprend les appareils obligatoires, mais aussi l’équipement adapté aux différents types d’entreprise.

Les pertes peuvent aussi bien être humaines que matérielles, voire les deux. Les assureurs sont les premiers à mettre en garde contre les risques d’incendie en entreprise, car ils existent surtout si celle-ci ne fait pas le nécessaire pour se protéger et veiller sur ses employés. Une négligence dans la sécurité incendie peut entraîner des coûts importants, si ce n’est davantage. D’après l’INRS, 70 % des entreprises qui subissent un sinistre majeur ferment leurs portes définitivement quelques mois après l’incident. L’impact financier est tel qu’elles peuvent rarement se relever : indemnisation des victimes, travaux de reconstruction, production stoppée, stocks détruits, données détruites, matériel à racheter, atteinte à l’image…

Quant aux salariés, si les risques humains sont faibles, ils ne sont pas nuls pour autant : brûlures, intoxication à la fumée, morts… les conséquences peuvent être très lourdes, sans mentionner les RPS (risques psychosociaux) et l’atteinte à la QVT (qualité de vie au travail). Par ailleurs, d’un point de vue économique, les employés sont condamnés au chômage si l’entreprise disparaît. Enfin, la société n’est pas la seule touchée par les dommages : l’environnement aussi subit les conséquences d’un incendie.

Connaître les consignes de sécurité et savoir les appliquer peut servir à tout moment. En suivant les exercices dédiés et en se formant, les collaborateurs apprennent les bons réflexes pour la lutte contre l’incendie.

La formation incendie en entreprise est obligatoire, quel que soit le nombre de salariés au sein de celle-ci. D’après le Code du travail, l’employeur est tenu de veiller sur la santé et la sécurité de ses employés. Il a également le devoir de vérifier que les installations et le matériel (équipement d’alarme, dispositifs de désenfumage, appareils de secours, dégagements intérieurs et extérieurs, extincteurs…) soient toujours fonctionnels. L’entretien des locaux et le maintien en conformité sont deux autres mesures indispensables. Des travaux d’aménagement peuvent être réalisés pour être en règle, aussi bien auprès des assureurs qu’au niveau de la sécurité incendie.

La sécurité contre les risques d’incendie inclut également celui d’explosion, car certaines activités présentent plus de risques que d’autres. Si la formation incendie en entreprise est obligatoire selon le Code du travail, c’est avant tout pour protéger la vie des employés et les biens matériels de la société. Toutefois, elle sert aussi à éduquer au quotidien : chaque citoyen n’est pas forcément capable d’agir en cas d’incendie. La formation incendie protège ainsi l’entreprise, mais aussi les salariés et l’employeur. Ce dernier peut inclure la sécurité incendie dans une démarche RSE, ou encore considérer cela comme un levier d’action pour l’environnement.

Pour établir un plan de prévention, l’employeur doit d’abord procéder à une évaluation des risques d’incendie dans son entreprise. Suite à cela, il peut contacter son assureur pour mettre en place un plan de suivi, de prévention et d’action. Afin de faire de la prévention au sein de sa société, une charte doit être réalisée et affichée sur les murs de l’établissement, avec un plan de sécurité incendie. Des exercices d’évacuation peuvent être réalisés pour prévenir la sécurité du public et garantir un bon fonctionnement des dispositifs en place.

La prévention du risque d’incendie en entreprise fait partie de la démarche générale de prévention des risques. Cela implique de condamner les causes de déclenchement d’un incendie, de réduire les conséquences humaines et matérielles (détecteurs, dégagements, extincteurs…), et de procéder à l’évacuation des personnes, d’empêcher la propagation du feu, ou de permettre l’intervention des secours. Il convient alors de créer une zone de circulation et de réaliser des travaux d’aménagement pour évacuer facilement le public, notamment les personnes en situation de handicap. Quelle que soit l’activité professionnelle, cela implique des espaces d’attente sécurisés, et la garantie que les installations d’électricité et de gaz soient aussi sans danger.

Protégez vos collaborateurs et votre entreprise en suivant le module de formation e-learning La sécurité incendie en entreprise de Callimedia. En plus de sensibiliser votre personnel aux risques, il permet aussi d’apprendre à les prévenir. Au terme de cette formation, les apprenants seront en mesure d’identifier les étapes pour l’utilisation d’un extincteur (dans quels cas et comment l’utiliser), ainsi que les bonnes pratiques en cas d’incendie. De cette manière, vos collaborateurs seront plus vigilants et capables d’agir le moment venu, que ce soit pour donner l’alerte, avoir les bons réflexes, ou procéder à l’évacuation par les dégagements aux normes.

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