Quels sont les différents risques psychosociaux en entreprise ?

Date de parution

14/04/2022

Risques Psychosociaux (RPS)

Les risques psychosociaux en entreprise impliquent aussi bien les travailleurs que la société, puisque le mal-être de ces premiers joue un rôle direct sur le bon fonctionnement d'une entreprise. Alors quels sont les facteurs de risques psychosociaux, qui est concerné, comment s'inscrire dans une démarche de prévention des RPS et réduire l'exposition à ces situations ?

Définir et comprendre les risques psychosociaux

Prendre conscience des risques psychosociaux en entreprise est la première étape dans la mise en place de mesures de prévention. Définir et comprendre les RPS permet de mieux appréhender les situations à risque. Toutefois, pour établir un plan d’action efficace aussi bien pour les salariés que l’entreprise, une formation est conseillée.

Définition : que veut dire RPS ?

RPS est l’abréviation de risques psychosociaux. Il s’agit des risques auxquels sont exposés les employeurs comme les salariés dans la sphère professionnelle. À terme, ils peuvent avoir des conséquences sur la santé physique et mentale des employés, ainsi que sur la productivité et l’économie d’une entreprise. Ils relèvent du stress au travail, de l’épuisement professionnel (burn-out), des violences internes et des violences externes. Par exemple, le harcèlement moral ou sexuel font partie des violences internes, tandis que les agressions physiques ou verbales font partie des violences externes. Ces RPS peuvent s’accumuler et faire écho entre eux, générant des conséquences plus poussées.

Quels métiers sont concernés par les RPS ?

Tout le monde est concerné par les risques psychosociaux en entreprise. C’est-à-dire tous les employés, indépendamment de leur sexe, de leur âge ou de leur secteur d’activité. Les RPS peuvent découler du métier en lui-même ou provenir de l’environnement de travail, de la hiérarchie, ou encore des collègues.

Certains secteurs se montrent toutefois plus exposés. Les métiers dans la santé, le service à la personne, le commerce général, le transport et l’administration publique font face à plus de facteurs de risques. Aussi, plus un poste comprend de responsabilités et plus le travailleur est susceptible de connaître un burn-out. À contrario, un poste précaire peut précipiter les RPS pour plusieurs raisons : horaires décalés, surcharge de travail, salaire inférieur à charge de travail fournie, etc…

Quelques chiffres, en France, selon l'INRS

D’après l’enquête Dares « Conditions de travail-Risques psychosociaux » conduite entre 2016 et 2019, les employés français sont nombreux à subir ces situations de travail qui impliquent des risques psychosociaux :

  • 45 % affirment devoir souvent, voire tout le temps, se dépêcher,
  • 27 % révèlent porter un masque social pour prétendre être de bonne humeur,
  • 9 % reconnaissent devoir faire des choses au travail qu’ils réprouvent,
  • 30 % déclarent avoir subi au moins un acte malveillant au cours de l’année,
  • 25 % indiquent devoir faire appel à autrui en cas de problème,
  • 20 % des employés ont peur de perdre leur travail.

Burnout : quand les RPS au travail ont des conséquences physiques et psychologiques

Les facteurs de risques entraînent les RPS qui, à leur tour, ont des conséquences pour les salariés et l’entreprise. Évaluer les facteurs de RPS permet d’appréhender les risques à la source.

Quels sont les 6 facteurs liés aux RPS ?

Les facteurs de risques psychosociaux sont pluriels et représentent les situations au travail qui peuvent être à l’origine des RPS. Des modèles d’analyse ont été réalisés pour déterminer et mettre en valeur certains facteurs. Par exemple, le modèle de Siegrist, par Johannes Siegrist (Université de Düsseldorf), révèle qu’une faible récompense en échange d’efforts fournis peut avoir des effets néfastes sur le plan psychologique et émotionnel. Le modèle de Karasek, quant à lui, traite des facteurs qui causent le stress au travail, tels que le manque d’autonomie ou les conditions d’emploi. D’autres encore viennent se greffer à cette enquête. Cet ensemble fait partie du rapport Gollac, une synthèse de tous les modèles réalisés pour identifier et prévenir les facteurs de risques psychosociaux. Selon l’INRS, ils peuvent être classés dans six grandes catégories :

  • les exigences psychologiques (temps de travail, intensité, contraintes de rythme, objectifs irréalisables, horaires atypiques ou imprévisibles…),
  • les exigences émotionnelles (masque social, simulation en public, sourire obligatoire, contact avec la souffrance humaine, sang-froid permanent…),
  • le manque d’autonomie (peu de contrôle et de marge de manœuvre sur son propre travail…),
  • la dégradation des rapports sociaux (relations avec les collègues et la hiérarchie, possibilités de carrière…),
  • les conflits de valeurs (devoir faire une tâche ou promouvoir des méthodes inutiles ou inefficaces…),
  • l’insécurité (peur de perdre son travail, incertitudes, changements sans prévention, baisse du niveau de salaire, contrats précaires et contrats promis…).

Analyse des conséquences des RPS au travail

Ces facteurs de risques conduisent aux RPS. Qu’il s’agisse de stress, de violences internes ou de violences externes, les conséquences pour les employés se répercutent sur l’entreprise. La santé d’un salarié peut être altérée en développant un épuisement professionnel, des troubles musculosquelettiques, une anxiété généralisée, des maladies cardiovasculaires, voire en tombant en dépression, et aller jusqu’au suicide. Les études menées prouvent largement que les conséquences peuvent être dramatiques.

D’un autre côté, un salarié qui n’est plus performant va également entraîner des conséquences pour l’entreprise. Augmentation de l’absentéisme et des accidents de travail, démotivation, baisse de productivité et de créativité, atteinte à l’image de la société, dégradation de l’environnement de travail et de l’ambiance, décès prématuré… D’un point de vue économique et social, les RPS ont un coût pour les entreprises. C’est pourquoi une formation permet, à terme, de préserver la santé des travailleurs ainsi que les résultats de l’entreprise.

Prévenir les RPS et appliquer des mesures en se formant

Selon l’article L4121-2 du Code du travail, préserver la santé des salariés et prévenir les risques psychosociaux en entreprise font partie des obligations de l’employeur. Afin de contribuer au bien-être des employés et d’améliorer la QVT (Qualité de vie au travail), les entreprises peuvent accéder à des formations.

Quels sont les 3 types de prévention des RPS ?

Trois types de prévention des RPS ont été identifiés : une approche primaire, secondaire, et tertiaire. La prévention primaire consiste à réduire ou supprimer les risques psychosociaux en traitant l’organisation du travail, le management, le fonctionnement des services, la conception des postes, etc… Elle vise à mettre en œuvre des actions organisationnelles pour agir à la source des facteurs de stress au travail (manque d’autonomie, surcharge de travail…).

La prévention secondaire se concentre sur la santé des travailleurs en mettant en place des moyens de protection. Il s’agira, par exemple, de formations pour aider à gérer l’anxiété et faire face aux situations à risques ainsi qu’à la violence. Enfin, la prévention tertiaire se présente sous la forme d’une cellule de soutien psychologique. Il s’agit davantage d’une aide pour les personnes ayant subi les conséquences d’un épisode traumatique (suicide d’un collègue, dépression, conflits, agressions…).

Comment détecter et traiter les RPS en entreprise ?

Selon l’INRS, repérer les premiers signaux de RPS en entreprise passe par une investigation simple. Dans un premier temps, il s’agit de récolter des informations (bilan social, rapports annuels sur la santé, conditions de travail, ressources humaines, sécurité…) pour évaluer le fonctionnement de l’entreprise et savoir où se situent les salariés vis-à-vis de cela. Par exemple, l’absentéisme, le turnover, le nombre de visites médicales et la violence (interne ou externe) sont quatre indicateurs de RPS. Ils permettent de déterminer la présence de RPS avant de mettre en place un plan d’actions.

Dans un second temps, identifier les RPS s’inscrit dans les obligations de l’employeur visant à préserver la santé des employés. De plus, cela permet d’anticiper de potentielles conséquences économiques et sociales. Si des RPS sont constatés dans l’entreprise, alors il sera nécessaire d’intervenir, pour le bien des salariés comme celui du service concernés, mais également de l’entreprise. Des services de prévention des risques professionnels, des consultants et diverses agences peuvent apporter leur aide aux travailleurs comme aux employés en cas de RPS avérés.

Profiter d'une formation pour sensibiliser ses collaborateurs

D’après l’article L4121-1 du Code du travail, un employeur est dans l’obligation de veiller à ce que les salariés aient accès à la fois à un soutien émotionnel ou psychologique, et aux formations nécessaires pour y faire face. C’est aussi leur responsabilité de se former aux RPS pour améliorer la QVT au sein de leur entreprise, et sensibiliser leurs collaborateurs aux conséquences qu’ils entraînent. Pour ce faire, Callimedia propose un module de formation e-learning consacré aux risques psychosociaux.

Rédigé par des experts dans ce domaine, le module sur étagère permet de sensibiliser collaborateurs et managers face aux risques psychosociaux. Son objectif est de permettre à ceux-ci de définir et d’identifier les RPS, ses effets, les situations et les facteurs de risques, les outils à employer en cas de risque, et les bonnes pratiques à déployer si des RPS sont prouvés. Personnalisable et adaptable, ce module comprend des mises en situation pour permettre à chacun de comprendre les différents enjeux. En vous formant, vous répondez à vos obligations de prévention et apprenez à rendre l’environnement de travail plus sain pour tous.

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