Quelle est la définition de l’hyperconnexion ?

Date de parution

04/07/2023

Hyperconnexion et Droit à La Déconnexion

Comment définir et comprendre l'hyperconnexion ? Quels sont les risques, les causes, les conséquences, ainsi que les mesures à mettre en place pour sensibiliser et lutter contre l'hyperconnexion ?

C'est quoi, l'hyperconnexion ?

La définition de l’hyperconnexion s’observe lorsqu’une personne accorde, volontairement ou non, trop de temps aux outils numériques (téléphone, ordinateur portable…), au détriment de son temps libre. Par exemple, en entreprise, un salarié est hyperconnecté quand il n’est pas en mesure de séparer son temps personnel de son temps de travail, quand il demeure connecté à son emploi à tout moment et n’importe où, ou lorsque son utilisation des nouvelles technologies est excessive.

La différence entre la cyberdépendance et la surconnexion

La cyberdépendance suppose que la personne concernée a besoin d’utiliser internet ou d’avoir accès à un écran en permanence pour se sentir bien. L’hyperconnectivité, quant à elle, consiste à passer plus de temps que nécessaire sur les écrans ou internet en dehors du temps de travail. Par exemple, consulter ses mails professionnels à tout moment, répondre à ses collègues lors de ses jours de repos, assister à une réunion le week-end, ou remplacer le temps de trajet par le travail, font partie de l’hyperconnexion.

Toutefois, la cyberdépendance est bien une forme d’hyperconnexion, à la différence qu’elle n’est pas incitée par une quelconque pression telle que la perte de son emploi ou la surcharge de travail.

Psychologie : l'hyperconnexion chez les jeunes

Chez les jeunes, l’hyperconnexion revêt un autre aspect. Selon l’association e-Enfance, il s’agit souvent d’un problème de communication qui pousse l’enfant à se réfugier sur les outils numériques et nomades. Selon une étude réalisée par cette association, 2 lycéens sur 10 affirment être connectés en permanence, tandis que 2 français sur 5 âgés de 18 à 24 ans regardent leur téléphone moins de 5 minutes après s’être réveillé.

Dès le matin, les jeunes sont exposés aux écrans et actifs sur les réseaux sociaux. Une surconnexion qui peut causer des troubles du sommeil, une diminution de la concentration, et une forme de mal-être. Puisque les individus sont confrontés de plus en plus jeunes aux nouvelles technologie en raison de leur démocratisation, l’hyperconnexion peut toucher plus facilement les prochaines générations de salariés.

L'hyperconnexion chez les adultes et au travail

Chez l’adulte, l’hyperconnexion n’est pas très différente de celle des plus jeunes : les réseaux sociaux et les jeux numériques ne concernent pas seulement les enfants. Toutefois, la surconnexion s’avère plus importante dans un contexte professionnel, surtout lorsque l’exercice de l’activité implique une utilisation quotidienne ou régulière des outils numériques ou d’internet.

Selon une étude de l’ACMS (Association interprofessionnelle des Centres Médicaux et Sociaux de santé au travail), 7 français sur 10 seraient incapables de se passer des objets connectés au moins une journée, et un français passerait 56 heures par semaine au moins devant un écran, soit plus que le temps de sommeil. Cette hyperconnexion comporte des risques et peut, à terme, affecter la santé physique et mentale, mais également la qualité de travail.

Définition de l'hyperconnexion, causes et conséquences

La surconnexion a un impact négatif réel sur les salariés car les conséquences peuvent aussi bien être psychologiques que physiques. Par effet boule de neige, cela peut avoir une incidence directe sur les entreprises et les employeurs. Plus qu’une addiction aux écrans, l’hyperconnexion touche autant l’aspect personnel que professionnel et peut se répercuter sur les proches, dans le cadre de la vie privée.

Quels sont les risques liés à l'hyperconnexion ?

Pour un individu, l’hyperconnexion peut altérer le sommeil et la concentration, privilégier la prise de poids, créer l’isolement, et augmenter la sédentarité. Du côté du salarié, il faut aussi penser à l’impact sur la santé physique et mentale, sur le bien-être au travail, et sur l’entreprise. Un employé dans cette situation peut faire preuve d’épuisement, de stress et d’agressivité, ce qui influe sur l’environnement de travail, fragilisant les relations avec les collègues et les supérieurs, et menaçant la cohésion interne ainsi que la productivité.

Les risques liés à l’hyperconnexion concernent autant les employeurs que les salariés. Ces derniers voient la qualité de leur travail affectée, leur santé mentale touchée, tout ceci pouvant aboutir sur des conséquences physiques graves.

Quels sont les effets du télétravail sur l'hyperconnectivité ?

Depuis que le télétravail s’est généralisé au sein des entreprises, l’hyperconnectivité s’est amplifiée. Ce mode de fonctionnement contribue à réduire la frontière entre vie privée et professionnelle, puisque le salarié apporte son travail dans son foyer et tend à compenser, par exemple, le temps de trajet par du temps de travail.

D’après une enquête menée par Odoxa en 2020, pas moins de 80 % des personnes interrogées considèrent que le télétravail augmente les risques relatifs à l’hyperconnexion. Les cadres et les managers seraient d’ailleurs plus susceptibles d’être concernés par l’hyperconnexion. D’après un rapport de 2023 du OICN (Observatoire de l’Infobésité et de la Collaboration Numérique) sur l’infobésité (une surcharge informationnelle causée par l’excès du numérique), un dirigeant enverrait 78 messages électroniques par jour et en recevrait plus de 300 dans sa boite mail.

Stress et burn-out : les conséquences de l'hyperconnexion sur la santé

En plus de favoriser les RPS (Risques Psychosociaux), l’hyperconnexion a un impact négatif sur plusieurs niveaux. En termes de risques sur la santé mentale, on note les troubles psychosociaux (notamment la difficulté à séparer vie privée et professionnelle, l’isolement et l’absence de disponibilité), les difficultés relationnelles, le cerveau sursollicité, et le stress. Être surconnecté peut même engendrer des comportements alarmants et une baisse de concentration face aux dangers de la vie réelle, tels que l’utilisation du téléphone au volant ou, dans la rue, au passage piéton. De plus, la pression psychologique à l’idée de manquer un événement, une réunion importante ou encore un projet peut rapidement tourner à l’obsession et épuiser le salarié.

L’autre impact négatif est sur la santé physique, lequel va se traduire par des troubles musculosquelettiques, des maux de tête, une fatigue visuelle, de l’hypertension, un surpoids, des troubles du sommeil, un risque de surmenage, voire un burn-out. À terme, cela peut conduire à une dépression et aboutir à une tentative de suicide. C’est pourquoi le droit à la déconnexion doit être connu des entreprises et appliqué par les employeurs comme les salariés.

Prévention : sensibiliser et se former pour mieux gérer l'hyperconnexion

Afin de protéger les salariés et les entreprises, il est important de prendre des mesures préventives. Bien comprendre la définition de l’hyperconnexion, sensibiliser et former ses collaborateurs aux dangers de l’hyperconnexion sont des axes à promouvoir au sein de l’entreprise.

Comment lutter contre l'hyperconnexion ?

D’après le code du travail, l’employeur est dans l’obligation légale de veiller au bien-être de ses salariés. Cela passe donc par l’application de méthodes de prévention concrètes. Le droit à la déconnexion doit figurer dans la charte éthique de la société et le temps de repos doit être respecté. Les entreprises ayant plus de 50 employés sont tenues d’instaurer des règles de déconnexion pour réguler l’usage des outils numériques.

Pour lutter efficacement, les entreprises sont invitées à sensibiliser leur personnel, notamment les salariés à risque, en proposant une communication ouverte, des ateliers, ou une formation. Les employeurs doivent apprendre, autant que leurs salariés, à se déconnecter pour préserver un bon environnement de travail. Sur le long terme, la lutte contre l’hyperconnectivité permet d’accroître la productivité des salariés.

Les bons gestes pour ne plus être hyperconnecté

Les employés sont invités à prendre certaines mesures pour assurer leur bien-être à la fois au travail et en dehors de leurs horaires de bureau. Il peut s’agir de gestes simples voire anodins, qui permettent pourtant d’instaurer un équilibre sain dans son quotidien professionnel. Pour cela, il est possible de :

  • couper les notifications professionnelles en dehors du travail,
  • aménager une plage horaire spécifique pour traiter les mails et éviter de déborder,
  • pratiquer une activité physique régulière pour combattre la sédentarité,
  • consacrer son temps libre à ses loisirs ou ses proches,
  • réduire son utilisation des réseaux sociaux,
  • appliquer son droit à la déconnexion.

Réaliser une formation pour comprendre l'hyperconnexion et faire valoir son droit à la déconnexion

Chez Callimedia, un module de formation e-learning Hyperconnexion et Droit à La Déconnexion est proposé pour aider à analyser les pratiques, identifier les risques, et apprendre à adopter les bonnes pratiques en entreprise. L’objectif est de favoriser un environnement professionnel stable et sain, qui profite autant à l’entreprise qu’à ses salariés. Interactive et immersive, cette formation propose des témoignages et des mises en situation pour permettre aux apprenants de prendre du recul sur leurs pratiques.

Le droit à la déconnexion issu de la loi Travail entre dans le cadre de la démarche et des obligations soumises à la QVT (Qualité de Vie au Travail). Puisque ce droit influe directement sur la santé et le bien-être des salariés, l’employeur est tenu de le faire appliquer au sein de sa structure. De plus, un employé hyperconnecté à son travail, qui subit par exemple un burn-out en raison d’une surconnexion, peut demander des sanctions judiciaires à l’encontre de son employeur. La formation Callimedia permet d’éviter toute situation à risque et de mettre en place les mesures préventives nécessaires à la lutte contre l’hyperconnexion.

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